Broderie Main, feutre de laine, divers fils coton, 120 cm de diamètre, 2019
Le Souffle interroge les relations, les liens et les connexions que les hommes entretiennent avec leur environnement, qu’il s’agisse de l’environnement urbain, ici représenté à travers le plan d’une ville vue de haut ou d’un environnement plus naturel, ici des éléments aux allures végétales comme la feuille de Ginkgo. Les fils brodés tracent des routes, des axes où l’on peut circuler d’un point à un autre et ils montrent les tensions-connexions de ces relations. Tantôt subies, brutales, courtes, interrompues ou au contraire plus libres, spontanées, co-construites avec l’homme… Le Souffle parle de déplacement, de cheminement, de croisement, d’envahissement, de prolifération…
La figure humaine, ici présentée de profil sans genre apparent, occupe une place centrale dans l’oeuvre. L’Homme (avec un H majuscule) est celui qui englobe et articule ces relations-tensions-connexions. C’est celui qui agit, opère des choix, façonne… Cette figure humaine (s’es)souffle t-elle ? (Re)Prend t-elle son souffle ? Soupire t-elle ? Expulse t-elle ?
La nature, par sa forte présence plastique est tout d’abord définie dans sa forme et ses contours par la feuille de Ginkgo soufflée, elle semble maîtrisée, contenue. Elle est aussi suggérée en haut du crâne par ses lignes verte et rouge envahissantes, proliférantes comme voulant s’échapper ? S’extraire ? Résister ?
Le spectateur est alors invité à s’interroger sur sa propre perception-conception des relations-cohabitations qu’il observe, souhaite entre l’homme et son (notre) environnement.