Ce qu’il nous reste

Velours, fil coton et nylon, perles phosphorescentes, thermocollant, métal, bois, tiges filetées métalliques, écrous, 2023-2024

Vue de l’exposition Biennale Objet Textile #4, Monochrome, La Manufacture de Roubaix. Crédit photo © Frédéric IOVINO

Une vague ! Violente. Forte. Qui se soulève. Arrêtée. Comme suspendue.

Au lendemain de la pandémie, après trois années, nous avons dû ré-apprendre, re-penser l’idée du collectif, du global. D’un élan vivifiant, que reste t-il ?

S’engager. Tenir.

Sans distinction ni de genre, ni d’origine géographique, ni de croyances, ni de cultures. Dans un bleu uni, monochrome. Profond et doux. Le bleu d’une caresse. Le bleu, source de vie.

Le bleu qui amène circulation, fluidité. Le bleu qui, dans les nuances de son velours, nous lie.

Couches après couches, plaques après plaques, l’histoire se sculpture.

L’écriture individuelle, non pas d’un assemblage successif mais d’une onde, de « proche en proche » devient collective ! Le récit se construit, se structure ensemble.

L’apprivoiser, se le ré-approprier ? Il est déjà trop tard !

En amont, avant que la vague ne se forme. C’est en ce point qu’il faut écrire l’histoire !

Une vague ! Dévastatrice. Brutale. Si soudaine. Qui fracasse. Abasourdie. Elle emporte.

Dans ce temps suspendu, il y a l’attente. Il y a l’inquiétude et les questions. Dans ce temps de combat, il faut tenir. Face à la vague. Papa. Je te souhaite de partir dans la plus douce des écumes.

Une vague ! Puissante. Vivifiante. Qui porte. Anime. Du haut de ses 2.20m, elle s’élève dans tout le volume. A travers elle, c’est nous ! C’est moi ! On se tient debout. Ensemble.

Sans se laisser happer. Saisir toute l’énergie qui s’en dégage. Avancer. Sculpter dans la douceur.

Une vague ! La nuit. Discrète. Profitant de l’absence. Ses ondulations scintillent. Sur ses contours, des perles brillent. Quelque chose nous échappe. Une beauté inaccessible!

Le récit collectif se re-mystifie. Des croyances. Douces. Fortes.

Telle une promesse.

Au rendez-vous manqué de la nuit… Serez-vous là, au matin prochain ?